Un entretien de Benjamin Coriat dans le journal Reporterre
30 octobre 2021
Reporterre — Dans Le bien commun, le climat et le marché, vous exposez deux manières opposées d’interpréter et de résoudre la crise écologique.
Benjamin Coriat — Oui, je confronte dans mon livre la vision de Jean Tirole, économiste français néolibéral, avec celle d’Elinor Ostrom, économiste américaine spécialisée dans la question des communs — c’est-à-dire des ressources, naturelles ou non, placées en usage partagé.
Dans Économie du bien commun, paru en 2016, Tirole défend l’idée que le réchauffement climatique serait une « défaillance de marché », qu’il faudrait corriger par… davantage de marché. Pour parer à l’aggravation du climat, il suffirait donc de développer un marché carbone dans lequel l’émission de gaz à effet de serre deviendrait suffisamment coûteuse pour engager les entreprises à réduire leurs émissions.
Lire la suite de l’entretien sur Reporterre « Une révolution citoyenne pour se réconcilier avec la nature » (reporterre.net)