Le déficit ? Il ne s’explique pas par la dépense publique : elle a baissé de 0,6 point de PIB entre 2017 et 2023. Les prélèvements obligatoires ont eux baissé de 2,1 pts, ce qui représente 59,3 Mds : exactement le montant de réduction de déficit (60 Mds) visé par le gouvernement. Celui-ci présente des hausses de prélèvements y compris sur les grandes entreprises et les plus riches. Il faut s’en réjouir : mais ces hausses sont à la fois insuffisantes et « temporaires ».
Les cadeaux fiscaux aux plus riches ont alimenté la hausse du taux d’épargne (17% en 2023 contre 14% en 2017), d’où la contraction de la consommation (avec en sus des salaires qui n’ont pas suivi l’inflation).
Le gouvernement opte pour l’austérité côté dépense publique. C’est oublier que celle-ci soutient l’activité à la fois publique (un fonctionnaire est productif, augmente le PIB) mais aussi privée puisque les ¾ de la dépense publique (les retraités qui font leurs courses, les commandes des collectivités locales pour le BTP…) soutiennent les débouchés du privé.
En 2023, la croissance a été de 1,1% et il en sera de même en 2024 selon la note de conjoncture de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/8268529)
A y regarder de près c’est grâce à la dépense publique que la croissance n’a pas été plus piteuse encore.
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