Christophe Ramaux s’insurge contre cette proposition du candidat Macron dans le Duel éco du JT de France info.
Macron a entamé son quinquennat en dénonçant le « pognon de dingue » des aides sociales. Il propose à présent (à l’instar de V. Pécresse) de suspendre le RSA pour ceux qui n’accepteraient pas une « activité » de 15h à 20h par semaine (soit moins que le Smic horaire). Le RSA ne coûte que 12 milliards. C’est peu puisque près de 4 millions de personnes en vivent. C’est très peu au regard du « pognon de dingue » dépensé pour augmenter les profits du capital et les revenus des nantis. La misère financière est la pire des relégations. Le montant du RSA n’a quasiment pas progressé (une dois déduite l’inflation) depuis trente ans. 30% des bénéficiaires potentiels ne le demandent pas (soit 3 milliards d’économie). Augmenter le RSA – notamment au titre des enfants – et cesser de stigmatiser ceux qui chichement en vivent devrait être une exigence élémentaire. « Les pauvres sont responsables de leur pauvreté et du manque d’emplois ; les milliardaires sont justement récompensés pour leur effort ; l’organisation de l’économie n’est donc pas à revoir » : c’est l’un des plus vieux discours réactionnaire. De quoi le prétendu modernisme de Macron-Pécresse est-il décidément le nom ?
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