Le projet de « loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur » (LPR) – initialement loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) – est examiné depuis le lundi 21 septembre 2020 par l’Assemblée nationale. Ce changement de nom, demandé par le Conseil d’Etat, s’explique par le fait que ce projet de loi vise à transformer les conditions de travail et l’organisation des personnel·les de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Ce projet de loi, que la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation affirme être « construit au plus près des préoccupations de la communauté », est pourtant très largement contesté par la communauté universitaire. En effet, l’augmentation du budget promise est largement surestimée et ne correspond pas dans son ensemble à des financements pérennes. Ce projet repose sur une approche très inégalitaire et « darwinienne » qui va engendrer une précarisation des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es, et en particulier des femmes. Il pose enfin de très sérieuses questions éthiques.
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