Par Coralie Delaume et David Cayla, Michalon, 256 pages, 19 euros, parution le 5 janvier 2017.
L’Union européenne est morte, mais elle ne le sait pas encore. Elle est morte du rejet de ses peuples qui manifestent en toute occasion une répulsion sans réserve et une défiance sans retour. Elle est morte de son inaptitude à régler les crises qui la secouent autrement que par de brutaux oukases ou par des simulacres de négociations, au terme desquels les pays les plus forts finissent par imposer leurs vues et où l’unique option qui s’offre aux plus fragiles est celle d’une humiliante reddition. Elle est morte de l’échec spectaculaire de son modèle économique, échec conjoint du Marché unique et de l’euro. Elle est morte, enfin, de son illégitimité démocratique, de ses fondations juridiques baroques, de ses traités qui ont remplacé la souveraineté populaire par une technostructure sans vision.
En vérité, il n’est même plus tout à fait temps de se demander s’il faut ou non « sortir de l’Union européenne ». Car c’est l’Union elle-même qui est en train de sortir. Elle sort de l’Histoire, par la toute petite porte. Tout le monde en est-il bien conscient ? Peut-être pas. Faut-il le démontrer ? Sans doute.
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Retrouvez l’entretien croisé des deux auteurs paru sur le blog de David Desgouilles hébergé par Causeur ici.
Retrouvez la critique de l’ouvrage publiée par Olivier Delorme sur son blog ici.
Retrouvez la vidéo de l’interview des deux auteurs sur Xerfi Canal TV ici.
La Fin de l’Union européenne
Essai
Parution le 05/01/2017
