La faible capacité d’accueil des malades de la Covid-19 dans les hôpitaux publics est apparue comme un révélateur de la crise que traverse l’hôpital public. L’objet de cette note est d’apporter, à partir d’une rapide analyse des réformes successives imposées aux hôpitaux publics, des éléments d’explication de cette situation. Au début des années 1980, les pouvoirs publics sont inquiets de la croissance de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) qui a progressé de 4,4 points dans le PIB entre 1950 et 1985 (Soual, 2017). Politiquement, il est admis qu’il est urgent de réformer le secteur. Deux solutions s’offrent alors aux pouvoirs publics. La première est de réformer la médecine libérale. Mais, cela présente de nombreux risques politiques. La seconde est de revoir en profondeur la gestion de l’hôpital public qui représente plus de la moitié de la CSBM. C’est elle qui va progressivement émerger. Pour répondre à cet objectif politique deux types de réformes vont être mises en œuvre à l’hôpital. Les premières se sont focalisées sur son organisation jugée trop bureaucratique et pas assez ouverte aux mécanismes de marché tandis que les secondes ont porté sur son financement et ont eu comme objectif majeur de contraindre les hôpitaux publics à mimer le fonctionnement des entreprises privées. Les changements gestionnaires ont fortement modifié le fonctionnement des établissements publics, mais également leur environnement concurrentiel.
Pour lire cette note dans son intégralité, téléchargez le PDF ci-dessous.