Il y aura, dans l’histoire économique mondiale, un avant et un après coronavirus ». Ces mots, prononcés par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, sonnent comme une sentence de mort prononcée à l’encontre de la mondialisation actuelle. En effet, toujours selon Bruno Le Maire il est nécessaire de mettre en place « une mondialisation plus responsable et mieux organisée » ; les associations altermondialistes et de protection de l’environnement apprécieront…
Car, depuis les années 2000 et l’accélération de la phase actuelle de la mondialisation, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les méfaits de la mondialisation néolibérale basée sur un quadruple dumping : écologique, social, fiscal et démocratique . De nombreuses voix ne trouvant qu’un écho vide auprès des instances de régulation internationale ou des gouvernements successifs.
Il ne faut dès lors pas s’y tromper et ne pas trop vite céder à la beauté des discours désormais critiques envers la mondialisation actuelle. Car là où de nombreux observateurs et économistes libéraux voient dans la crise du Covid-19 un choc exogène, conjoncturel qui met à mal la mondialisation pourtant heureuse depuis les années 2000, il convient au contraire d’y voir un simple détonateur de la crise de la mondialisation, non la cause.
A la suite de Frédéric Boccara et Alain Tournebise qui montrent que le Covid-19 n’est qu’un « précipitant » de la crise à venir (ou en cours) ou à la suite de Frédéric Lordon qui parle du virus comme d’un « accusateur » qui révèle les effets des politiques néolibérales, cette note vise à démontrer que la crise sanitaire engendrée par le Covid-19 ne vient que révéler les failles d’une mondialisation néolibérale depuis longtemps à bout de souffle . Il convient dès lors de « profiter » de cette crise – et des discours désormais dominants – pour montrer la nécessité d’une nouvelle forme de mondialisation, fondée non plus sur les principes de concurrence et de recherche des moins-disant, mais sur la coopération, la régulation et la transition écologique et sociale.
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