Le transport (personnes et marchandises) représente 1/3 des émissions de gaz à effet de serre. Le train est en concurrence déloyale face à la route. La Sncf doit financer les trains mais aussi le réseau (subventionné seulement à hauteur de 40 %). Les voitures et les poids lourds ne financent quasiment pas les routes (prises en charge à plus de 95% par le contribuable). Résultat : la part du fret ferroviaire a chuté au bénéfice du transport routier. Que faire ? Les investissements pour le ferroviaire, longtemps délaissés, doivent augmenter. Mais cela ne peut suffire. Mettre fin à la concurrence déloyale passe par une écotaxe sur les poids-lourds. En tirant la leçon des bonnets rouges et des gilets jaunes cependant. Les recettes de cette taxe doivent aller aux transports collectifs (et non financer les cadeaux fiscaux aux plus riches). La taxe ne doit pas porter sur les petits essieux et les courtes distances car il y a besoin de camions pour les derniers kilomètres de livraison. Les petits transporteurs locaux doivent être soutenus en mettant fin au scandale des travailleurs détachés. La Suisse combine investissement publics massifs et écotaxe sur les poids lourds : le train y est 100% public et la part du fret ferroviaire est de 35% (et même 71% pour le trafic transalpin).