D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

"Il s’agit de la négociation la plus importante pour ce pays depuis une génération", a déclaré mercredi matin David Davis, secrétaire d’État à la sortie de l’Union européenne. L’ambassadeur britannique à Bruxelles a remis au président du Conseil européen, Donald Tusk, la lettre signifiant l’intention de son pays de quitter l’Union européenne, signée par la Première ministre Theresa May. 44 ans après son entrée dans l’Union européenne, le Royaume-Uni s’apprête donc à la quitter.

La séparation du Royaume-Uni et de l’Union européenne devrait être effective d’ici à deux ans. Entre-temps, de nombreuses interrogations demeurent sur les négociations qui s’annoncent ardues. C’est Bruxelles qui devrait désormais fixer le tempo. Donald Tusk devrait répondre avant vendredi à la requête du Royaume-Uni et un conseil extraordinaire avec les 28 pays membres de l’Union se tiendra le 29 avril prochain pour décider de l’ordre des négociations. Futures relations commerciales, sort des trois millions d'Européens installés au Royaume-Uni et du million de Britanniques vivant sur le continent, contributions budgétaires dues à l’Union… Les sujets sont nombreux et compliqués. Theresa May présentera jeudi 30 mars la « grande loi de rupture » avec l’Union européenne, pour adapter le droit britannique.

Le 23 juin 2016, le camp du "leave" l’avait emporté sur le "remain" à 51,9 % des suffrages, avec une participation supérieure à 72 %. Le lendemain, David Cameron avait annoncé sa démission, laissant sa place à la secrétaire d’État à l’Intérieur Theresa May. Le 13 mars dernier, le Parlement britannique avait accepté à une large majorité le projet de loi sur le déclenchement de l’article 50 du traité de Lisbonne, permettant le retrait d’un pays membre.

En France, l’idée d’une sortie du pays de l’Union européenne est défendue, entre autres, par Marine Le Pen. Peut-on juridiquement retourner au franc ? Le scénario du « Brexit » est-il transposable à la France ? Pour répondre à ces question, Catherine Mathieu, membre des Economistes atterrés, débat face à Anne-Sylvaine Chassany, journaliste, Eric Fottorino, directeur de l'hebdomadaire Le 1 et Nicolas Bouzou, économiste dans l'émission "C dans l'air", diffusée sur France 5.

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