D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Neuf mois après le référendum sur le Brexit, le Parlement britannique a donné lundi soir son feu vert au déclenchement du divorce avec l’Union européenne. La Première ministre britannique Theresa May a désormais les mains libres pour activer le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera officiellement le processus de séparation. Mais elle a également un boulet au pied : l’Écosse menace de faire sécession et promet un nouveau référendum sur l’indépendance, d’ici deux ans.

Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, a annoncé qu’elle demandera un vote du Parlement écossais pour autoriser un nouveau plébiscite, deux ans et demi après la précédente consultation où les Écossais ont choisi, à 55 %, de rester au sein du Royaume-Uni. Elle espère tenir ce scrutin « au plus tôt » à l'automne 2018, « lorsque les termes du Brexit seront connus » et « au plus tard » au printemps 2019, au moment où la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE sera effective. Au-delà de cette date, « il sera trop tard », a-t-elle jugé. L'Écosse, qui a voté à 62 % pour rester dans l'UE, risquerait alors d'être entraînée dans le Brexit « contre sa volonté ».

En déclenchant le divorce avec l’Europe, les tenants du départ se retrouvent aujourd’hui soumis au célèbre régime de la douche écossaise : la perspective d’un nouveau référendum à Édimbourg place le gouvernement britannique en position de faiblesse dans les négociations avec les Européens et concrétise le risque majeur pour le Royaume, celui d’une désunion en chaîne. Car si l’Écosse cède demain aux sirènes indépendantistes, les Irlandais du Nord pourraient, eux, vouloir entonner le chant de la réunification. Le Brexit peut-il faire éclater le Royaume-Uni ? Secteur financier, commerce, tourisme, agriculture, travailleurs, recherches… Quelles seront les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’UE ?

Dans l'émission "C dans l'air", diffusée sur France 5, Thomas Porcher, membre des Economistes atterrés, débat de ces questions face à Eric Fottorino, directeur de l'hebdomadaire Le 1, Florence Autret, correspondante de La Tribune à Bruxelles et Anne-Sylvaine Chassany, auteur et journaliste.

Retrouvez l'intégralité de ce débat en video ici.