Le point de vue de Christophe Ramaux dans le Duel éco du JT de France Info
Il y a bien lieu d’augmenter les salaires et en particulier les plus bas. Une hausse du Smic pèserait peu sur la compétitivité : les travailleurs au Smic sont concentrés dans les services non exportables (cafés et restaurants, services à la personne…) et dans les petites entreprises (24 % dans celles de moins de 10 salariés contre 5,6% dans celles de plus de 500 salariés). Le Smic, ce sont d’abord des femmes (59%) avec souvent des demi-Smic (27% des temps partiels sont au Smic contre 8% des temps pleins). Près d’un tiers des salariés ont moins de 1,3 fois le Smic (55% moins de 1,6 fois le Smic). Rendre leur fierté aux travailleurs et à leur ouvrage passe par la hausse de leur rémunération : le travail des ouvriers et des employés n’est-il pas plus utile que celui des traders et des conseils en restructuration ? Le Royaume-Uni augmente fortement son salaire minimum. L’Allemagne fait de même. Les néolibéraux fustigent la dépense publique… sauf quand elle est au service du capital pour réduire le « coût » du travail (exonérations de cotisations sociales, prime d’activité, primes Macron, prime inflation…). Et si l’on parlait enfin du « coût du capital » ?
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