Un article de Christophe Ramaux dans Alternatives économiques – 19 août 2022
Le scénario est écrit : le gouvernement va dans les prochains mois agiter le spectre de la dette publique pour justifier un nouveau recul de l’Etat social, notamment en matière de retraite. La stratégie éculée est celle du starve the beast (« affamer la bête »), théorisée par les conservateurs sous Reagan : on réduit les impôts, cela creuse les déficits et dettes publics, puis on crie haro sur ceux-ci pour justifier une baisse des services publics et des prestations sociales.
Sous le premier mandat de Macron, les recettes sociofiscales ont été réduites de façon pérenne de l’ordre de 65 milliards par an, principalement au bénéfice des entreprises (baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production…) et des plus aisés (remplacement de l’ISF par un simple IFI, flat tax, suppression de la taxe d’habitation qui bénéficie principalement aux 20 % les plus riches…).
Le second mandat prévoit de prolonger le mouvement : nouvelle baisse des impôts sur la production, prime Macron exemptée de cotisations sociales élargie, suppression de la redevance audiovisuelle, etc. Et la boucle se referme : Bruno Le Maire annonce la création d’une task force pour passer en revue « l’utilité de la dépense publique ».
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