Léo Charles et Henri Sterdyniak interviennent sur RCF pour donner le point de vue sur ce débat entre baisse des dépenses et hausse des impôts.
L’hypothèse est pour l’instant écartée par l’exécutif. C’est une ligne rouge contraire à la politique menée depuis 2017 par Emmanuel Macron. Le ministre de l’Économie Bruno Lemerre martèle qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts pour tous les français. Mercredi soir sur TF1 le Premier ministre Gabriel Attal a nuancé : « pas d’augmentation pour les classes moyenne. Pas de hausse sur les impôts qui permettent de financer le travail des Français ». Et sur les superprofits, il a dit ne pas avoir de « dogme sur cette question. »
« Il sera difficile pour le gouvernement pour ne pas dire impossible de sa passer de nouvelles recettes pour retrouver la trajectoire des 3 % » estime Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE, fondateur du collectif des économistes atterrés. Car utiliser seulement le levier des dépenses comporterait aussi un « risque d’amorcer un cycle récessif » selon Léo Charles, maitre de conférence en sciences économique à l’université Rennes. « On sait qu’en période de ralentissement de la croissance, on a besoin de soutenir soutenir la consommation et l’investissement. Et là, on a l’impression que le gouvernement veut taper trop vite et trop fort. »