La zone Euro est maintenant en crise depuis plus de 9 mois. Les marchés financiers spéculent contre les dettes des pays aujourd’hui les plus fragiles de la zone, les privant de la possibilité de se financer à un taux d’intérêt satisfaisant. Les marchés jouent des failles de l’organisation de la zone Euro. L’Union Européenne a été incapable de réagir de façon satisfaisante : la Banque Centrale Européenne (BCE) et les États membres n’ont pas mis en œuvre les politiques appropriées pour éviter le creusement des écarts des conditions de financement en Europe. Les Etats membres, après moult hésitations, ont fait preuve d’une solidarité timide et conditionnelle qui a conforté les marchés dans leur sentiment de fragilité de la zone. La Commission et les Etats membres ont réclamé aux pays menacés (Grèce, Irlande) de mettre en œuvre des politiques de réduction de leur déficit extrêmement sévères dirigées contre les salariés, et de fait insoutenables. La poursuite de la stratégie actuelle de la Commission européenne entraînerait une croissance durablement faible en Europe, particulièrement dans les pays du Sud, ce qui alimentera le regain de la spéculation financière. Des pays du Sud pourraient alors se voir contraints de quitter la zone Euro. Ce qui induirait un nouveau choc financier majeur.
Pour prévenir la venue d’un tel scénario, il est impératif de renforcer la zone, et d'organiser une véritable solidarité entre pays membres, appuyée sur une stratégie volontariste visant à piloter une évolution économique soutenable ; ceci passe par des investissements massifs dans la reconversion écologique de l'économie.
Vous pouvez lire la suite du communiqué entier dans le lecteur suivant ou le télécharger via le fichier ci-joint.