D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Le 25 mars 2017, les chefs d’Etat et de gouvernement européens se réuniront à Rome pour célébrer les 60 ans de la signature du Traité de Rome qui a posé les bases de la Communauté économique européenne. Depuis 60 ans, le projet européen a connu de nombreuses crises et son avenir semble aujourd’hui plus incertain que jamais, après le vote britannique pour sortir de l’UE en juin dernier et la montée de l’euroscepticisme dans de nombreux pays européens.

Certes, les Britanniques ont toujours eu une relation distante à l’UE, et il n’est donc pas surprenant qu’ils aient été les premiers à décider de prendre le large. Les Britanniques avaient adhéré en 1973 au marché commun, mais n’ont jamais souhaité aller vers davantage d’intégration européenne. Ailleurs dans l’UE, un certain nombre de pays ont fait le choix de l’intégration renforcée, en signant le Traité de Maastricht, en abandonnant leur souveraineté monétaire pour adopter l’euro et en adoptant des règles budgétaires contraignantes. Pourtant, alors que les économies européennes et plus singulièrement de nombreux pays de la zone euro, peinent à sortir de la crise de 2007, les divergences économiques n’ont cessé de s’accroître. L’euro est sous-évalué pour l’Allemagne qui accumule des excédents commerciaux exorbitants, et surévalué pour les pays d’Europe du Sud. L’UE, engluée dans des règles arbitraires, semble incapable de mettre en œuvre une stratégie économique coordonnée autre que l’austérité mortifère pour l’activité et l’emploi. Le vote des Britanniques pour sortir de l’UE, comme le résultat de plusieurs referendums nationaux, comme la montée des partis « souverainistes », montre le refus d’une partie des peuples européens de poursuivre l’intégration européenne. Il oblige les Européens à se poser les questions : vers quelle Europe souhaitons-nous aller ? Faut-il plus ou moins d’Europe ? Faut-il préserver les souverainetés nationales ou faire le saut de l’Europe fédérale ? Existe-il une troisième voie entre l’éclatement de la zone euro et l’Europe fédérale ? La fin de l’euro signifierait-elle automatiquement des avancées vers une Europe sociale et écologiste ? Une Europe fédérale serait-elle forcément libérale ? L’Europe fédérale est-elle compatible avec la démocratie ?

Le débat s’organisera en deux parties :

1.     60 ans d’Europe, quel bilan économique, social et politique ?

2.     Quelle stratégie de sortie de crise ? Quels projets pour l’Europe de demain?

Pour en discuter, les Economistes atterrés vous invitent à participer à une conférence-débat, le mardi 14 mars 2017 de 20H15 à 22H dans l'amphi II B du centre Panthéon de La Sorbonne, 12 place du Panthéon, 75005 Paris. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Plan d'accès ici.

Avec :

Michel Aglietta, professeur émérite à l’université Paris-Ouest et conseiller au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) et à France Stratégie, qui vient de publier, avec Nicolas Leron, La double démocratie. Une Europe politique pour la croissance, aux éditions du Seuil;

Coralie Delaume, essayiste et blogueuse, qui vient de publier, avec David CaylaLa fin de l’Union européenne, aux éditions Michalon.

La discussion sera animée par Catherine Mathieu (OFCE et Economistes atterrés).

Téléchargez le PDF du programme de cette soirée ci-dessous.

 

Après le Brexit, quel avenir pour l’Europe?

événement organisé par les Economistes atterrés

Date : 2017-03-14 20:15:00

Lieu : Paris 5e - Amphi II B, Centre Panthéon, Sorbonne

Programme-debat-Atterres-Europe_0.pdf