La crise du coronavirus peut apparaître comme un accident historique, une épidémie accidentelle qui n’a eu de forts impacts économiques que parce que nos sociétés modernes ont refusé la fatalité (le décès de centaines de milliers de personnes, en majorité fragiles ou âgées) et confiné leurs populations. Il ne s’agirait que de réparer les dégâts causés par la mise à l’arrêt des économies, puis de repartir comme avant. En réalité, la crise du coronavirus doit être interprétée comme un élément d’une crise écologique plus générale, qui menace l’Humanité, qui s’inscrit dans une crise économique et sociale qui frappe les pays développés, qui reflète les impasses du capitalisme financier mondialisé : instabilité financière, hausse des inégalités, précarisation d’une partie de la population. Un tournant est nécessaire ; en même temps, il nécessite de profonds changements dans le mode de vie et les aspirations de la masse de la population, de sorte qu’il est peu probable qu’il ait lieu spontanément. La crise sanitaire est un nouvel avertissement, mais sera-t-il entendu ?
Trois sorties de la crise du Coronavirus sont envisageables : l’exacerbation libérale, le compromis social-écologique, le grand tournant. Nous esquisserons la première, avant de discuter des deux autres.
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