Entré en vigueur depuis à peine plus d’un an, le Traité de Lisbonne va déjà devoir être réformé d’urgence. Il interdit en effet aux pays de la zone euro de venir en aide à un autre pays membre de la zone. Or, au printemps 2010, il a bien fallu improviser en catastrophe un « Fonds européen de stabilité financière » pour permettre à la Grèce, puis à l’Irlande de continuer à honorer le service de leur dette publique. Cette violation manifeste du Traité a été critiquée par la Cour constitutionnelle allemande, qui a exigé sa réforme pour le mettre en conformité avec la réalité. Mais les réformes annoncées ne vont pas seulement pérenniser le Fonds, rebaptisé Mécanisme européen de stabilité. Elles vont aussi – et surtout – pérenniser la tutelle des intérêts financiers sur les politiques économiques des États européens…
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