Pendant des années les libéraux ont ressassé que les Etats étaient impotents et de surcroît démunis en raison des dettes publiques. Avec le covid, ce sont pourtant les Etats qui sont massivement intervenus pour aider les entreprises, éviter une cascade sans fin de faillites et de licenciements. Alors que les aides sont sans contreparties, une autre voie serait possible : changer de modèle d’entreprise. En associant les représentants des travailleurs à leur gestion (comme cela se fait en Allemagne ou en Suède). En s’opposant à leur soumission à la finance courtermiste et prédatrice qui favorise les actionnaires (dividendes, rachats d’action…), lesquels connaissent souvent peu les entreprises (les fonds ont des participations ultraminoritaires – afin de pouvoir vendre leur portefeuille à tout moment – dans une multitude d’entreprises). Cette soumission joue contre l’entreprise comme collectif de travail et contre l’investissement à long terme. Les grandes crises sont l’occasion de bifurquer. Le gouvernement ne prend pas cette voie.