D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Pour l’Humanité, David Cayla explique dans un entretien les enjeux de son dernier ouvrage « Déclin et chute du néolibéralisme »

Interrogé par Clotilde Mathieu pour l’Humanité, David Cayla estime que les crises récentes marquent la fin de l’hégémonie néolibérale fondée sur les prix de marché en concurrence. En effet, les banques centrales ont été contraintes, pour faire face à la crise financière de 2008, puis à celle du Covid, d’intervenir massivement en contrôlant les taux d’intérêt auxquels les États empruntent. Cela signifie que les marchés financiers ne règnent plus en maîtres absolus et ne déterminent plus souverainement le coût du capital. À l’avenir, il faudra nécessairement reprendre plus largement le contrôle des marchés estime-t-il. C’est déjà ce qu’il se passe sur les marchés de l’énergie depuis la guerre en Ukraine (régulation du prix du gaz, réforme prévue du marché de l’électricité européen…). Il faudra également davantage coopérer à l’échelle internationale pour éviter que la logique de la concurrence et du moins disant ne ruine nos efforts dans la transition écologique. Là encore, le contrôle des prix de certaines matières premières deviendra indispensable.

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