Samedi 15 Octobre 2022 à 15h
Université Panthéon Sorbonne, 12 place du Panthéon Paris 5ième
Amphithéâtre IIA, entrée libre.
Avec la participation de : Anne EYDOUX, Sabina ISSEHNANE, Virginie MONVOISIN, Jacques RIGAUDIAT, Gilles ROTILLON, Henri STERDYNIAK
Animation Dany LANG et Salomé SAQUE
La France, comme tous les pays développés, est confrontée à une quadruple crise. La hausse du prix de l’énergie (pétrole, gaz) et les menaces d’insuffisance de l’offre montrent la faillite de la politique de libération des marchés de l’énergie ainsi que l’incapacité des gouvernements successifs à mettre en place des stratégies de long terme. Les pays européens n’ont pas développé assez vite les énergies renouvelables, n’ont pas engagé les économies d’énergie nécessaires ; le tournant écologique n’a pas été pris avec la vigueur nécessaire. Mais celui-ci est-il compatible avec le capitalisme ?
La reprise de l’inflation pèse sur le pouvoir d’achat des ménages. C’est une boucle prix-profit (et non une boucle prix-salaires) qui s’est enclenchée. L’objectif de la BCE est maintenant de provoquer une récession, afin d’augmenter le chômage et de faire porter la charge de la hausse du prix de l’énergie sur les salariés. Le gouvernement français se refuse, jusqu’à présent, à taxer les bénéfices exorbitants des grandes entreprises qui ont bénéficié de la crise Covid et de l’agression russe en Ukraine. Dans de nombreux pays européens monte le mécontentement des classes populaires qui subissent la hausse de la précarité, les pressions sur leurs salaires et la baisse de leur pouvoir d’achat. Ce mécontentement est souvent dévoyé vers des partis d’extrême droite. La lutte pour le pouvoir d’achat est-elle compatible avec la lutte pour le climat, sans remettre en cause les inégalités de revenu et de consommation ?
Le gouvernement met en accusation les bénéficiaires du RSA à qui il veut imposer 15 à 20 heures d’activité et les chômeurs qui refuseraient un emploi, comme s’il y avait suffisamment d’emplois disponibles. Malgré la persistance du chômage, il prétend augmenter l’âge du départ à la retraite, sous le prétexte fallacieux de mieux financer la santé et l’école, dont sa politique d’austérité a aggravé les difficultés. Quelle est la vraie situation de l’emploi en France ?
L’urgence climatique s’est imposée à tous cet été. Après les canicules et les feux de forêt, les réactions du gouvernement ont été bien timides. Les excès du capitalisme et la recherche de toujours plus de rentabilité contribuent à la fragilisation de notre environnement. Comment penser l’économie de demain alors que nous n’avons jamais autant consommé d’énergie, que nous ne sommes jamais autant déplacés, que nous n’avons jamais autant mis à mal la biodiversité et la planète ?
Les Économistes atterrés vous invitent à en discuter.
