Une chronique où Eric Berr rappelle que le plus grand danger ne vient pas de la dette publique mais de la dette privée
La clé des ondes Bordeaux 90,1 FM – 8 décembre 2021
Lorsqu’on parle de la dette dans les débats, on s’intéresse beaucoup plus à la dette publique qu’à la dette privée. A tort selon toi Eric ?
Oui, je pense que c’est une erreur. Si elle peut bien sûr parfois être un problème, l’accent mis sur la dette publique sert souvent à justifier les politiques d’austérité et le désengagement de l’État. Mais, rappelons-nous par exemple que la crise financière de 2007-2008 (dite crise des subprimes), due au surendettement des ménages américains sur le marché immobilier, est une crise de la dette privée. Ce n’est qu’ensuite qu’elle a engendré une crise des dettes souveraines (c’est-à-dire des dettes publiques), en raison, d’une part, du sauvetage des grandes banques et compagnies d’assurance par les États et, d’autre part, du fort ralentissement économique qui en a découlé et qui a amputé les recettes publiques.
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